Bordeaux

J’habite une grande maison On pourrait dire une pension On est logés, blanchis, nourris On a même chacun notre lit C’est très spacieux et c’est très clair Il y a toujours de la lumière C’est propre et bien entretenu Même si les murs sont un peu nus Bordeaux, Bordeaux Chez toi on calcule les jours Chez toi on parle pas d’amour Mais on en vit et on en rêve Je pense même qu’on en crève Bordeaux, Bordeaux Tu es la prison de mon cœur Tu es la prison de mon bonheur Et le jour où je sortirai Y'aura-t-il quelqu'un pour m’aimer? Bien sur, y a des barreaux partout Mais y'en a aussi chez les fous Moi, j’étais fou, j’croyais aimer C’est pour ça qu’on m’a enfermé Pis, qu’tu sois libre ou en dedans Ben des barreaux t’en a tout le temps Le monde ils ont tellement peur Qu’ils en mettent autour de leur cœur Bordeaux, Bordeaux Chez toi on calcule les jours Chez toi on parle pas d’amour Mais on en vit et on en rêve Je pense même qu’on en crève Bordeaux, Bordeaux Tu es la prison de mon cœur T’es la prison de mon bonheur Et le jour où je sortirai Y'aura-t-il quelqu'un pour m’aimer? Le temps c’est fait pour oublier Pis à comprendre ce que c’est qu’aimer En attendant, moi, j’ai Johnny C’est pas pareil, c’est pas permis Mais quand t’as le cœur qui fait mal Tu te fous bien de c’qui est normal C’qui est pas normal, c’est de n’pas aimer Le reste, c’est pour la société Bordeaux, Bordeaux Chez toi on calcule les jours Chez toi on parle pas d’amour Mais on en vit et on en rêve Je pense même qu’on en crève Bordeaux, Bordeaux Tu es la prison de mon cœur T’es la prison de mon bonheur Tu es la prison de mon cœur T’es la prison de mon bonheur Mais le jour où je sortirai Je sais que je pourrais aimer