VIVEMENT DIMANCHE

Le petit café chacun dans sa tartine Le bonjour distrait et la radio qui couine Nos vacances silencieuses et nos soirées sans rires Nos étreintes paresseuses et le chat qui soupire L’éternel gigot de nos fins de semaines L’immanquable fiasco de nos câlins sans sel Le délicat gâchis de nos folles espérances Et ta gueule avachie devant le tour de France Ca donne des envies de meurtre Et vivement dimanche Qu’on retrousse nos manches Qu’on ravive nos flirts Les amis qu’on invite pour trouver quoi se dire Nos regards qui s’évitent quand se croiser est pire Mon bel acharnement à couper toutes tes phrases Et le doux ronflement de nos vies sans extase Nos désirs interlopes, nos feuilletons préférés Tes envies de salopes, mes rêves de pompiers Les bibelots bien rangés de nos folies passées Ce vieux musée de cire qui nous tient prisonniers. Ca donne des envies de meurtre Et vivement dimanche Qu’on retrousse nos manches Qu’on ravive nos flirts Oh mon amour, oh mon amour Mon vieux, mon lourd mon redoutable amour Oh mon amour, De somnifères en dialogues de sourds Je t’aime encore tu sais… Allez viens ma vieille planche, osons nos réveiller Osons prendre le large pour mieux nous retrouver On a plus rien à perdre, le navire est percé Les rats l’ont tous quitté, il est temps de plonger Temps de perdre le nord, temps de croire à foison Qu’il n’est jamais trop tard pour réécrire la chanson. Ca donne des envies de flirt Et vivement dimanche Qu’on s’agite les hanches Qu’on excuse nos meurtres